rdplf-2011
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Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (14h15)
DP : Vers une incitation financière ?
Jean Paul ORTIZ
Cabestany - Pyrénées Orientales
Le constat partagé sur le développement de la dialyse péritonéale est invariable depuis plusieurs années : cette technique est peu utilisée en France par rapport à d’autres pays Européens, et son développement entre les différentes régions, à l’intérieur d’une même région entre les différentes équipes connaît des disparités très importantes. L’ensemble des acteurs s’interrogent sur les causes de ces disparités. Elles sont multiples : effet d’ « école », effet de la formation initiale des néphrologues, caractères sociologiques différents de la population traitée, contexte financier des patients en particulier pour l’hébergement, très variable, etc… Mais on ne peut occulter les enjeux financiers autour de la dialyse péritonéale. Ces enjeux concernent à la fois, les établissements de soins lors de l’initialisation de la dialyse péritonéale, mais également les structures chargées de la gestion de la dialyse péritonéale à domicile, et la prise en compte du travail médical que cela implique. Or, tout le monde est d’accord pour considérer qu’un patient en dialyse péritonéale nécessite une dose médecin importante. Il y a donc bien nécessité de le rémunérer.
Cette demande constante semble être aujourd’hui mieux entendue de la part des décideurs. Des négociations ont été engagées avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie depuis de nombreux mois. Tout en restant prudent sur le résultat final, il semble que nous soyons près d’aboutir à un accord. Les informations les plus récentes pourront être données au cours de ce séminaire du RDPLF.
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Symposium du RDPLF - 14 Avril 2011 (11h30)
La néphrologie dans un monde injuste
Norbert Lameire Prof émérite
Hopital Universitaire Gand, Belgique
Les pays à revenu faible ou moyen assistent à l’apparition d’une charge importante de néphropathies chroniques ou en phase terminale, dues au vieillissement de la population et à l’épidémie mondiale de diabète de type 2. En même temps la contribution des maladies infectieuses dans le developpement de l’insuffisance rénale n’ a pas diminué proportionellement. Dans un grand nombre de ces pays, les options thérapeutiques ‘la dialyse et la transplanatation rénale, sont très peu accessibles ou inabordables. Le faible nombre des patients sous dialyse ou transplantés reflète les profondes difficultés économiques et pratiques que rencontrent les systèmes de santé de ces pays. Par example, la plupart des pays africains ont dû réduire leurs dépenses de santé pour se conformer aux impératifs du Fonds Monétaire Internationale pour rembourser les dettes et dans certains pays africains le service de la dette représente 4 fois le budget cumulé de la santé et de l’éducation. Souvent l’accès à la santé est réservé aux plus riches.
Cette présentation discutera les sujets suivants:
1. Donnéés générales sur les soins de santé dans les pays sous-devellopés- rôle de l’économie
2. Incidence et prévalence de malades dialysés et transplantés dans différentes régions mondiales
3. Position de la dialyse péritonéale dans les pays pauvres avec discussion sur leur faible utilisation
4. L’!nsuffisance rénale aigue dans les pays sous-develloppés et possibilité pour la dialyse péritonéale
5. Utilité de dépistage des maladies rénales dans les pays sous-devellopés et rôle des organisations internationales de néphrologie
6. Conclusions
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Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (11h15)
Prévention des péritonites en dialyse péritonéale par injection intra-cathéter de taurolidine : protocole prospectif randomisé en double aveugle : PHRC 2009.
B Branger, P Reboul, S Cariou, B Faller,J Chanliau, T Lobbedez et les centres collaborateurs. Service de Néphrologie, Groupe hospitalo-universitaire Caremeau, CHU Nîmes, Place de Pr Robert Debré, 300029 Nîmes cedex 9.
Nous présentons les premiers résultats du protocole « taurolidine » qui a été l'objet d'un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) au niveau national pour l'année 2009 sur une durée de 3 ans.
L'objectif est de diminuer de 50% l'incidence des péritonites par l'injection systématique de taurolidine, agent anti-biofilm, dans la lumière du cathéter, avec une durée d'observation de 2 ans. Le recrutement se fera sur 16 mois.
La taurolidine ou le placebo seront administrée en double aveugle à l'initiation du traitement par DP et tous les 6 mois lors du changement de prolongateur. Les pratiques de chaque centre ne sont pas modifiées. Le calcul statistique nécessite le recrutement de 150 patients pour atteindre une significativité. Les seuls critères d'exclusions sont une espérance de vie, à la prise en charge de moins de 1 an et une dialyse péritonéale déjà en cours. A ce jour, 10 centres sur 13sont ouverts et 7 patients ont été inclus depuis le mois de juillet 2009. Le détail actualisé de ce protocole sera présenté lors de la communication.
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Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (16h15)
SiVoIR : Si Vous étiez Insuffisant Rénal chronique terminal - Enquête à destination des néphrologues francophones et personnels paramédicaux de néphrologie - dialyse
Nolwenn Lorcy1, Valérie Turmel1, Patrick Le Pogamp1, Emmanuel Oger1, Cécile Couchoud2, Cécile Vigneau1
1CHU Pontchaillou, Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France, 2Agence de la Biomédecine, Saint Denis La Plaine, Seine Saint Denis, Ile-de-France, France
Introduction. La dialyse péritonéale (DP) est peu utilisée en France par rapport à l'hémodialyse (HD). Pourtant, les médecins s'accordent pour laisser, si possible, le libre choix au patient. Dans ces conditions, 50% d'entre eux choisiraient la DP. Cette différence pourrait révéler une opinion négative des professionnels sur cette technique. Nous les avons donc interrogés sur leurs choix personnels en tant que patients théoriques.
Matériels et Méthodes. Les questionnaires ont été diffusés aux médecins membres de la Société de Néphrologie et aux paramédicaux de 7 centres de néphrologie. Leurs réponses ont été comparées aux données des patients insuffisants rénaux terminaux (IRT) incidents de 2008 (registre REIN).
Résultats. 58,4% des 298 néphrologues répondants choisiraient la greffe préemptive (GP), 21,1% l'HD et 20,5% la DP, répartition statistiquement différente des 109 paramédicaux (respectivement 43,1%, 32,1% et 24,8%, p<0,001) et des 3343 patients (8,2%, 81,7% et 10,1%, p<0,001). Les médecins des régions à forte incidence de DP ont plus choisi cette technique que ceux des régions de faible incidence (79,0% vs 48,8%, p<0,05).
Discussion. Cette enquête théorique montre une divergence entre les choix personnels des spécialistes et les techniques prescrites actuellement. Les médecins n'ont probablement pas une vision négative de la DP, même dans les régions à faible incidence. Les disparités régionales pourraient traduire, entre autres, l'hétérogénéité de la formation des médecins, et donc de l'information des patients. La GP représente quant à elle le traitement de choix de l'IRT pour la majorité des médecins interrogés, mais de nombreux facteurs peuvent limiter son développement.
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Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (16h00)
Comment la greffe rénale biaise l'analyse de survie en dialyse péritonéale
Jean-Baptiste Beuscart1, Dominique Pagniez1, Luc Frimat2, David Evans3, Célia Lessore de Sainte Foy1, Eric Boulanger1, Christian Verger3, Alain Duhamel4
1Néphrologie, CHU Lille, Lille, France, 2Néphrologie, EA 4003, INSERM CIC-EC CIE6, Nancy-Université, Nancy, France, 3Registre de Dialyse Péritonéale de Langue Française, Pontoise, France, 4Biostatistiques, EA2694, UDSL, Lille, France
Contexte : Seuls les patients inscrits sur liste d'attente peuvent bénéficier d'une greffe. La population en DP est donc inhomogène, un sous-groupe de patients spécifiques pouvant être soustrait au risque de décès en DP. Ceci peut biaiser les estimations de survie.
Patients et méthodes : 1) Cohorte monocentrique de 293 patients traités par DP. 2) Population contrôle de 6650 patients issus du RDPLF. Estimation des incidences cumulées pour le décès et la greffe, en distinguant les patients selon l'inscription sur liste d'attente. Recherche des facteurs de risques de décès et de greffe.
Résultats : 1) Aucun des 114 (39%) patients en attente de greffe n'est décédé en DP. Leur probabilité de greffe était estimée à 69% à 6 ans. Les patients en attente de greffe étaient significativement plus jeunes et avaient moins de comorbidités. Sur la population totale, les facteurs de risque de décès étaient systématiquement des facteurs de contre-indication à la greffe: âge, diabète, albumine basse, CRP élevée. 2) RDPLF: 2205 (33%) patients avaient un projet de greffe. Leur probabilité de décès en DP à quatre ans était estimée à 5%, contre 57% pour les 4422 (67%) autres patients. Âge et diabète étaient inversement liés au décès et à la greffe.
Discussion : Les patients inscrits sur liste ont beaucoup plus de chances d'être greffé que de décéder en DP, ce qui biaise l'estimation des facteurs de risque de décès.
Conclusion : Les analyses de survie en DP devraient être stratifiées sur l'inscription sur liste d'attente de greffe.