rdplf-2013
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Symposium du RDPLF - 19 Avril 2013 (14h30)
Adolescents et adultes jeunes en dialyse péritonéale.
Marie-Jeanne Coudert-Krier, Jacques Chanliau
(A.L.T.I.R.,( Nancy)
Dans notre structure associative de prise en charge des patients en dialyse péritonéale (DP), nous avons observé une augmentation de patients plus jeunes, adolescents ou adultes jeunes.
Cette étude monocentrique transversale a donc été réalisée en utilisant les données à partir des dossiers informatisés de tous les patients (PT) sous traitement actif en DP en 2012 à un moment donné, avec comparaison des données concernant les plus jeunes (PJ) de 15-50 ans par rapport à PT.
Parmi les 54 PT (âge moyen 61,4 ans et extrêmes: 16 – 95 ans), 16 PJ (30%) sont âgés entre 15 et 50 ans (dont 6 de 15 à 30 ans). Pour 52% PT le sexe est masculin et pour 56% chez PJ. Les 3 étiologies prédominantes de l’insuffisance rénale terminale (IRT) sont pour PT : diabète (28%), glomérulopathies (11%) et néphropathie IgA (9%) et pour PJ : néphropathie à IgA (25%), uropathies malformatives (19%) et diabète (18,7%). Les comorbidités cardiovasculaires (notamment hypertension artérielle) existent dans 94% chez PT et dans 81 % chez PJ. Au niveau biologique, le produit phospho-calcique se situe en moyenne à 4890 mg²/l² chez PT et à 5790 mg²/l² chez PJ (6443 mg²/l² dans la tranche d’âge 15-30 ans). La technique de DP a été utilisée en 1ère intention dans 66,7% chez PT et dans 56 % chez PJ. Il s’agit de la DP automatisée (DPA) dans 55,5% chez PT et dans 94% chez PJ. L’autonomie dans la technique est de 62% chez PT et de 87,5% chez PJ. Le nombre de patients inscrits en projet de transplantation rénale (TXR) est de 46% chez PT et de 75% pour PJ (dont 2 en vue TXR donneur vivant). Une contre-indication définitive par rapport à la TXR concerne 35% des PT et aucun patient dans le groupe PJ.
En résumé, ces résultats montrent que dans notre centre actuellement 1/3 des patients en DP sont des adolescents ou des adultes jeunes, en IRT surtout d’étiologie congénitale. La comorbidité cardio-vasculaire reste élevée chez PJ et au niveau biologique le produit phosphocalcique plus élevé que chez PT pourrait constituer un facteur aggravant cardio-vasculaire. La technique DP choisie est préférentiellement la DPA chez PJ avec une autonomie du patient dans la majorité des cas. Un projet de TXR est prévu chez ¾ des PJ (dont 2 patients avec donneur vivant) et pour le ¼ restant, le bilan pré-TXR est en cours. Aucun patient du groupe PJ n’a de contre-indication définitive à la TXR, probablement en rapport avec le fait que des patients jeunes en contre-indication à la TXR présentent d’autres critères qui font retenir un autre type d’épuration extra-rénale que la DP.
Ces résultats seront confrontés aux données du registre RDPLF et de la littérature (1,2).
En conclusion, cette évaluation confirme donc une part importante de patients jeunes en DP actuellement dans notre centre et fait ressortir des particularités tant au niveau de l’étiologie de l’IRT, de la comorbidité cardio-vasculaire que du type de la DP et de l’accès à la greffe rénale. Une surveillance adaptée et un suivie au long cours seront nécessaires.
Références :
1-M.A. Atkinson et al Comparative clinical outcomes between pediatric and young adult dialysis patiens
Pediatr Nephrol 2011 26 : 2219-2226 2-A.G.Ritchie et al. Nationwide survey of adolescents and young adults with end-stage kidney disease Nephrology 17 (2012) 539-544
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Symposium du RDPLF - 19 Avril 2013 (Poster 56)
Facteurs médicaux et non médicaux limitant le choix de la technique de dialyse péritonéale : analyse d'un programme d'information prédialyse
Caroline du Halgouët, Véronique Arcaz, Delphine Elbaz, Anne Sophie Verhoeven, Latifa Azeroual, Emmanuel Dupuis, François Vrtovsnik
CHU Bichat Claude Bernard (Paris)
Introduction et Objectifs
Le recours à la dialyse péritonéale (DP) reste faible voire décroit malgré des résultats similaires à ceux obtenus en hémodialyse (HD). La grande disparité de recours à la DP suggère l’importance de facteurs non médicaux parmi lesquels l’accès à un programme d’information prédialyse est déterminant. Nous avons évalué dans notre centre (72 patients (pts)en file active, 52 pts prévalents) l’impact d’un programme d’information et les facteurs de choix ou non choix de la DP.
Méthode
Le programme est expliqué au patient et à sa famille par une IDE expérimentée en DP et un médecin dans le cadre de une ou plusieurs sessions individuelles de 1 à 2 heures.
Résultats
213 pts ont été inclus (âge moyen 63.3 ans, [22-94 ans]) entre le 1/1/2011 et 1/11/12.Le traitement conservateur a été choisi par 15 patients (7%) (âge moyen 85 ans, [75-94 ans]. Parmi les 198 pts, 22 pts (11%) ont une contre-indication (CI) médicale à la DP, 37 pts ont une CI sociale à la DP (le plus souvent un logement inadapté). 28 pts ont débuté l’HD en urgence et ont bénéficié d’une information après le début de la dialyse. Après information, 51 pts (26%) ont choisi la DP, 145 pts (73%) ont choisi l’HD ; 2 pts n’ont pas fait de choix. A l’issue de la période, après en moyenne 329 j ± 200 j (de 7 à 667 j), 27 pts sur 198 ont été perdus de vue, 7 pts sont décédés et 4 pts ont été greffés ; 25 pts ont débuté la DP (dont 2 pts après avoir débuté l’HD en urgence) et 67 pts sont en HD ; 68 pts sont suivis en pré-dialyse, parmi lesquels 38 pts n’ont pas débuté l’HD plus de 6 mois après l’information.
Conclusion
Près de 27 % des pts débutent la DP à l’issue d’un programme d’information prédialyse, et 7% choisissent un traitement conservateur. Une CI médicale à la DP est présente chez 11% des pts, et les facteurs limitant la DP sont plus souvent des facteurs sociaux. Ces résultats confirment les données de la littérature et établissent le rôle clé de l’accès à l’information prédialyse dans le recours à la DP.
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Symposium du RDPLF - 19 Avril 2013 (Poster 55)
Modulation de prescription Adaptée en Dialyse Péritonéale Automatisée (DPA-A) chez les patients anuriques: Expérience à partir d'un cas.
Marie-Sophie Gavard, Redouane Taamma, Angélique Lecouf
Hôpital Jacques Monod,( Le Havre) et Fresenius
Introduction: Un patient de 83 ans, aux nombreuses comorbidités cardio-vasculaires, développe rapidement une insuffisance rénale oligo-anurique dans un contexte de syndrome cardio-rénal de type II. Après prise en charge en urgence en hémodialyse, le patient choisit la dialyse péritonéale (DP). Une première tentative de DP Cyclique Ambulatoire échoue en raison d'un défaut d'ultrafiltration (UF) et d'épuration, à l'origine de nombreuses hospitalisations. La dialyse péritonéale automatisée est débutée, après réalisation d'un PET test qui retrouve une perméabilité normale du péritoine. (D/P à 0,68).
Evolution: Quatre prescriptions de DPA Adaptée se succèdent. Toutes sont suivies d'une poche d'icodextrine diurne de 2 litres)
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Prescription 1 (9h 43min) |
Prescription 2 (9h 55min) |
Prescription 3 (8h 54min) |
Prescription 4 (8h 58min) |
Cycles courts (CC) |
Hyper 1,5 L 3 X 40 min |
Hyper 1,5 L 4 X 35 min |
Hyper 1,5 L 4 X 20 min |
Hyper 1,3 L 4 X 15 min |
Cycles longs (CL) |
Iso 2,5 L 3 X100 min |
Iso 2,5 L 3 X 90 min |
Iso 2,5 L 3 X 90 min |
Iso 2,7 L 3 X 110 min |
Ultrafiltration UF |
324 ml/séance |
443 ml/séance |
634 ml/séance |
>550 ml/séance |
La diminution progressive des temps de stase des CC (prescription 1 à 3) permet d'atteindre une UF suffisante à la disparition de signes de surcharge hydro-sodée. Grâce à l’obtention du poids sec, son état général s'améliore, démasquant des signes biologiques de sous dialyse. Les temps de stase et les volumes des CL sont allongés pour optimiser l’épuration (prescription 4). Ceci a été possible grâce au gradient de concentration induit par l’UF hypotonique des CC permettant une augmentation des échanges diffusifs du milieu vasculaire vers le péritoine. Pour limiter la durée de séance et conserver une UF satisfaisante, les volumes des CC sont diminués, afin de rendre le péritoine plus hyperperméable et accélérer les échanges.
Conclusion: La DPA Adaptée, en permettant une prescription individualisée des temps de stase et des volumes péritonéaux, exploite l'ensemble des caractéristiques de la membrane péritonéale.
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Symposium du RDPLF - 19 Avril 2013 (Poster 53)
La dialyse peritonéale : l’aboutissement d’un parcours de soins.
Gérard Cardon, Mathieu Reberolle, Jean-Philippe Hammelin, Florence Moulonguet, Silvana Bourdon, Perrine Halluin, Caroline Bretez, Julie Retaux, Cindy Detourne, Marie-Claude Hannaert
Centre Hospitalier (Douai)
Dès son admission dans le parcours de soins, le patient atteint d’une maladie rénale est suivi en consultation par un des néphrologues du service. Très tôt dans sa prise en charge, il lui est proposé d'entrer dans un programme d'éducation comprenant au moins 2 séances (néphroprotection et diététique). Par la suite, le relai est réalisé par quatre infirmières de l'équipe néphrologique formées à la fois à l'hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation. Au stade 4 de la maladie rénale, elles contactent le patient et son entourage pour une séance d’éducation à la greffe, traitement toujours envisagé en première intention. Lorsque le patient ne peut bénéficier d’une greffe pré-emptive et avant l’échéance de la dialyse, une séance d’éducation aux méthodes d’épuration est programmée. La dialyse péritonéale est systématiquement proposée au même titre que l’hémodialyse. Présentée comme un traitement physiologiquement plus doux, elle altère peu la fonction rénale résiduelle, permet de.conserver une relative autonomie et garantit une qualité d’épuration équivalente aux autres méthodes. Lorsque la DP est choisie par le patient, il est accompagné tout au long de sa prise en charge par cette équipe : (visite à domicile, suivi post-opératoire immédiat, éducation à la méthode, installation au domicile, suivi ultérieur….). La mise en place de ces programmes personnalisés permet à la fois une approche globale, l’installation d’une relation de confiance entre patient et soignant servant à dépasser les contraintes liées à la maladie rénale chronique et permettant d’optimiser la qualité de la prise en charge.
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Symposium du RDPLF - 19 Avril 2013 (Poster 45)
Impact clinique du portage nasal du Staphylocoque aureus en dialyse péritonéale(DP).
Amal Zniber, Nabila Benqlilou, Ghizlane El Badaoui, Souad Belmokhtar, Fatima Ezaitouni, Naima Ouzeddoun, Rabia Bayahia, Loubna Benamar
Service de néphrologie dialyse et transplantation rénale. CHU IBN SINA ,( Rabat, Maroc)
Le portage nasal du staphylococcus aureus (SA) favorise la survenue de péritonites chez les patients en DP. Le fort potentiel pathogène et le caractère commensal font de ce germe un agent pathogène à diffusion facile aussi bien en milieu intra qu’extrahospitalier.
Le but du travail : évaluer la prévalence du portage nasal de SA (PNSA) chez les dialysés péritonéaux, de décrire son profil de sensibilité aux antibiotiques, et de préciser l’impact du PNSA sur la survenue des épisodes infectieux (infections du site d’émergence du cathéter de DP et péritonites).
Matériel et méthode : L’étude a été menée sur 6 ans, de juillet 2006 à Avril 2012 chez tous les patients dialysés ayant un suivi minimal de 12 mois. Les prélèvements nasaux ont été effectués 3 fois/ an pendant toute la durée du suivi des patients en DP.
Résultats : Notre série comporte 62 patients mis sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA). L’âge moyen était de 50±16,9 ans, avec un sexe-ratio de 1,95 et une ancienneté en DP moyenne de 24 mois. La prévalence du PNSA est de 64,5% .Le portage persistant a été retrouvé chez 30 patients (48,5%), le portage intermittent chez 10 patients (16 %) alors que 35,5% des malades étaient non porteurs de SA. Les souches du SA étaient résistantes à la méticilline dans 10% des cas alors que la sensibilité aux glycopeptides était de 100%. Ni l’âge, ni le sexe et ni la néphropathie initiale ne sont ressortis comme facteurs associés au PNSA. Le taux de péritonites était significativement plus élevé chez les porteurs du SA (p<0,014).Le taux d’infections du site d’émergence du cathéter de DP était plus élevé chez les patients ayant un PNSA mais le p n’était pas significatif.
Conclusion : Cette enquête nous a permis de dépister le PNSA, afin de mettre en place les règles individuelles et collectives d’hygiène et d’élargir la prescription de la mupirocine chez les porteurs du SA dans notre unité de dialyse péritonéale.