Symposium du RDPLF - 14 Avril 2011 (Session Med I : 16h00)

Péritonites à germes zoonotiques en DP : animal de compagnie ou Cheval de Troie?

Ashley Broughton1, Eric Goffin2, Christian Verger3 1Centre Hospitalier de Jolimont, Haine-St-Paul, Belgium, 2Cliniques Universitaires St Luc, Bruxelles, Belgium, 3Centre Hospitalier René Dubos, Pontoise, France

Les péritonites infectieuses restent un obstacle majeur en DP et sont associées à des taux élevés de morbidité et mortalité. Par ailleurs, les animaux de compagnie sont de plus en plus populaires dans nos sociétés.


Afin d'évaluer l'incidence et la morbi-mortalité liées aux péritonites à germes zoonotiques (portés ou transmis par des animaux), nous avons procédé à une revue de la littérature médicale et à l'analyse des statistiques du RDPLF et de notre unité de DP. 124 cas de péritonites à germes zoonotiques ont été publiés, causés par 12 germes différents (Campylobacter, Pasteurella, Zygomycetes, Rhodococcus, Listeria monocytogenes, Mycobacterium avim complex, Neiserria, Brucella, Bordetella bronchiseptica, Samlonella, Capnocytophaga, Giardia). 24% des cas faisaient suite à un contact documenté avec un animal. Chats, chiens, hamsters, perroquet et animaux de la ferme ont été incriminés. Les voies de transmission étaient le contact direct, la morsure, la griffure ou la perforation des voies de dialyse. Le taux de retrait de cathéter de DP était de 27% et la mortalité de 13,5%. Entre 2000 et 2009, les germes zoonotiques ont été responsable de 0,54% des péritonites selon le RDPLF et 0,03% selon les statistiques de notre unité de DP.

En conclusion, malgré une incidence très faible, les péritonites à germes zoonotiques représentent un danger certain. La mesure la plus importante reste la prévention, en insistant sur le respect de mesures hygiéniques strictes lorsqu'un patient en DP possède un animal de compagnie ou exerce une activité liée aux animaux.