Symposium du RDPLF - 14 Avril 2011 (Poster n°17)

Péritonite à Pantoea SP.

Marie-Jeanne Coudert1, Luc Frimat2, Jacques Chanliau1

1A.L.T.I.R., Vandoeuvre-lès-Nancy, France, 2CHU, Nancy, France

Nous rapportons l’observation d’un patient de 92 ans, suivi en dialyse péritonéale à domicile (DPCA) depuis l'âge de 89 ans et qui a présenté une péritonite à Pantoea SP. Le patient, porteur d'une insuffisance rénale chronique dans un contexte d’atteinte cardio-vasculaire (HTA, artérite sévère des membres inférieurs et trouble du rythme cardiaque), avait présenté après 9 mois de DPCA, une occlusion abdominale (fécalome) d'évolution favorable sous traitement médical. A 3,5 ans de DPCA, le patient a été hospitalisé pour dialysat trouble. A posteriori, la notion de douleurs abdominales préexistantes depuis 3 jours et occultées par la patient initialement, a fait évoquer l'hypothèse d'un diagnostic de péritonite retardé. Une antibiothérarpie intra-péritonéale (cefotaxime et vancomycine) a été instaurée d'emblée en 1ere intention avec amélioration des douleurs abdominales en 24 heures. L’analyse au laboratoire confirmant la péritonite à bacille gram négatif, la vancomycine a été suspendue. L’identification du germe a révélé du Pantoea SP. Le patient est décédé au 2e jour d'hospitalisation dans un tableau évocateur d’infarctus myocardique massif ou de pneumopathie d’inhalation.

Dans la revue de la littérature, la péritonite à Pantoea, entérobactérie ubiquitaire, est rare. Dans 1 cas publié, une transmission par piqûre de rosier a été retenue et dans 1 autre cas une translocation digestive a été évoquée. La péritonite à Pantoea a été décrite comme potentiellement sévère, mais accessible à une antibiothérapie adaptée (ceftazidime dans les 2 publications) sous réserve d'être précoce.