Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (16h15)

SiVoIR : Si Vous étiez Insuffisant Rénal chronique terminal - Enquête à destination des néphrologues francophones et personnels paramédicaux de néphrologie - dialyse

Nolwenn Lorcy1, Valérie Turmel1, Patrick Le Pogamp1, Emmanuel Oger1, Cécile Couchoud2, Cécile Vigneau1

1CHU Pontchaillou, Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France, 2Agence de la Biomédecine, Saint Denis La Plaine, Seine Saint Denis, Ile-de-France, France

Introduction. La dialyse péritonéale (DP) est peu utilisée en France par rapport à l'hémodialyse (HD). Pourtant, les médecins s'accordent pour laisser, si possible, le libre choix au patient. Dans ces conditions, 50% d'entre eux choisiraient la DP. Cette différence pourrait révéler une opinion négative des professionnels sur cette technique. Nous les avons donc interrogés sur leurs choix personnels en tant que patients théoriques.


Matériels et Méthodes. Les questionnaires ont été diffusés aux médecins membres de la Société de Néphrologie et aux paramédicaux de 7 centres de néphrologie. Leurs réponses ont été comparées aux données des patients insuffisants rénaux terminaux (IRT) incidents de 2008 (registre REIN).

Résultats. 58,4% des 298 néphrologues répondants choisiraient la greffe préemptive (GP), 21,1% l'HD et 20,5% la DP, répartition statistiquement différente des 109 paramédicaux (respectivement 43,1%, 32,1% et 24,8%, p<0,001) et des 3343 patients (8,2%, 81,7% et 10,1%, p<0,001). Les médecins des régions à forte incidence de DP ont plus choisi cette technique que ceux des régions de faible incidence (79,0% vs 48,8%, p<0,05).


Discussion. Cette enquête théorique montre une divergence entre les choix personnels des spécialistes et les techniques prescrites actuellement. Les médecins n'ont probablement pas une vision négative de la DP, même dans les régions à faible incidence. Les disparités régionales pourraient traduire, entre autres, l'hétérogénéité de la formation des médecins, et donc de l'information des patients. La GP représente quant à elle le traitement de choix de l'IRT pour la majorité des médecins interrogés, mais de nombreux facteurs peuvent limiter son développement.