Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (14h45)

Effet aigu des solutions de dialyse péritonéale glucosées, versus non glucosées, sur la production d'adipokines in vivo et in vitro.

Daniel Teta, Laura-Elena Reyna Carmona, Marc Maillard, Georges Halabi, Andrée Tedjani, Jacqueline Equey, Michel Burnier

Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Service de Néphrologie, Lausanne, Switzerland

Cette étude a investigué l'effet aigu des solutions de dialyse péritonéale glucosées (DP-G) versus non glucosées (DP-NG) sur la production de leptine et d'adiponectine in vivo, chez des patients en DP, et in vitro dans un modèle d'adipocytes en culture.

Cinq patients traités par DP ont été exposés, de façon standardisée et séquentielle, à 3 DP-G (Dianeal 1.36 et 3.86% et Physioneal 1.36%) et 2 DP-NG (Extraneal et Nutrineal) pendant 6h. Une session similaire, sans dialysat, a servi de contrôle (C).

En l'absence de dialysat (C), la leptinémie (ELISA) a décliné de 18.7±7.0 et 29.7±10.2% à 3 et 6h, respectivement. PD4 3.86% a induit une augmentation significative de la leptinémie de 22.2 ±11.3 et 38.5±22.2% (p< 0.05) par rapport à C. Les autres solutions n'ont pas affecté la leptinémie. L'adiponectinémie (ELISA) n'a pas été modifiée. D/P leptine a été plus élevé que D/P beta2-microglobuline à 6h (0.73 versus 0.24, p<0.01) indiquant une production intrapéritonéale de leptine. D/P adiponectine a été très bas (0.005). Cependant, D/P leptine et D/P adiponectine nont pas varié selon le type de solution. L'exposition des mêmes solutions à des adipocytes 3T3-L1 différentiés en culture a démontré un effet stimulant des DP-G sur la concentration de leptine dans le milieu de culture à 48h, alors que les DP-NG n'ont montré aucun effet.

Au contraire, les DP-G ont été associées à des concentrations moins élevées d'adiponectine dans le milieu de culture.
En conclusion, l'induction aigue de leptine (in vivo et in vitro) et l'inhibition de l'adiponectine (in vitro) par les DP-G corroborent leur profil métabolique défavorable.