Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (11h45)

La dialyse péritonéale automatique adaptée (DPA-A) avec des cycles courts puis longs, et des volumes petits puis grands améliore l'efficacité dialytique pour un moindre cout métabolique.

Michel Fischbach1, Belkacem Issad2, Vincent Dubois3, Redouanne Taamma3,

1CHU, Strasbourg, France,2Pitié, Paris, France, 3FMC, Paris, France

Le cycleur est le plus souvent programmé sous forme de répétition de cycles identiques en temps de contact et volume d'infusion. Il est pourtant reconnu que les cycles courts favorisent l'ultrafiltration, à l'inverse des cycles longs favorables à la saturation du dialysat en toxines urémiques. La DPA-A associe deux séquences, la première avec cycles courts et petits volumes, l'autre avec cycles longs et grands volumes.


Nous avons réalisés une étude randomisée comparant la DPA-A (2x1500ml et 3x3000ml) à de la DPA conventionnelle (6x 2000ml) durée de session identique (9heures), dialysat identique ( "isotonique" Balance®; 12000ml) en cross over, périodes de 45jours respectivement. Sur 25 patients sélectionnés, 19 ont été inclus, tous normoperméables ( PET test: 0.68 (0.50-0.85)). Pour un même cout économique, et un moindre cout métabolique (rapport efficacité sur glucose absorbé) la DPA-A permet : une meilleure épuration (Kt/V urée; Cl créat) et une extraction dialytique majorée de phosphore (+ 9%), ainsi qu'un gain d'ultrafiltration (+100ml/jour). De plus l'extraction sodée moyenne par session progresse de 18 à 32 mmol, conduisant même à une baisse de la pression artérielle en fin de période de DPA-A.

Ces résultats encourageants, valident le principe de l'intéret de combiner au décours d'une session de "cycleur" des séquences dédiés préférentiellement à l'UF puis à l'épuration. Le choix du temps de contact et/ou du volume infusé reste une prescription médicale raisonnée, à individualiser pour s'adapter aux besoins variables et évolutifs des patients.