Symposium du RDPLF - 14 Avril 2011 (Session Infirmières : 16h00)

Obstacles au développement de la dialyse péritonéale : sondage d'opinion auprès des néphrologues francophones de Belgique.

Jean-Marc Desmet1, Frédéric Collart2, Nathalie Spinogatti3, Vasco Fernandes4, Jean-Michel Pochet5, Eric Goffin6, Joëlle Nortier

4 1CH Vésale, Montigny-le-Tilleul, Belgium, 2CHU Brugmann, Bruxelles, Belgium, 3CHU Charleroi, Charleroi, Belgium, 4Cliniques Universitaires Erasme, Bruxelles, Belgium, 5Clinique St Elisabeth, Namur, Belgium, 6Cliniques Universitaires St Luc, Bruxelles, Belgium

Introduction. En Belgique francophone, le recours à la dialyse péritonéale (DP) est particulièrement faible (prévalence 8,7 %). Le présent sondage d'opinion vise à évaluer la perception des obstacles au développement de la DP au niveau du Groupement des Néphrologues Francophones de Belgique et à dégager des pistes de réflexion / action ultérieures.


Méthodes. Un questionnaire informatisé de 33 points a été envoyé par courriel aux néphrologues en mai 2009. Les réponses étaient automatiquement stockées sur un tableur excel pour analyses statistiques.


Résultats. Parmi les 120 néphrologues sollicités (pédiatres exclus), 98 ont répondu à l'enquête (81,6 %). Moins d'un tiers d'entre eux (29 %) a reconnu une très faible expérience professionnelle (moins de 5 patients traités par DP) et 39% des répondeurs ont déclaré n'avoir reçu ou suivi aucune formation spécifique. Néanmoins, la grande majorité (88%) désapprouve la sous-utilisation de la DP et estime qu'une prévalence de 20-25% devrait être atteinte. S'ils se trouvaient eux-mêmes en insuffisance rénale terminale, la moitié des répondeurs choisirait la DP comme traitement de 1er choix. Trois raisons principales à l'origine de la sous-utilisation de la DP sont avancées: la facilité d'accès aux techniques d'hémodialyse, le refus du patient de s'engager dans cette technique et le manque de motivation du néphrologue.


Conclusion. D'après ce sondage d'opinion, les néphrologues déplorent la sous-utilisation de la DP, attribuée en partie à un manque de motivation vis-à-vis de cette technique dont ils reconnaissent pourtant l'efficacité et les avantages. Le manque de formation spécifique apparaît être un facteur-clé dans cette problématique.